We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Sobre

by Nebbiu

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €5 EUR  or more

     

  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Edition (très) limitée de CDs et pochettes imprimés par moi-même en sérigraphie à l'atelier associatif Papier Gachette à Strasbourg.

    Envoi ou remise en main propre sur Strasbourg.

    Merci à Nicolas Dubois (@_nicolasdubois sur instagram) pour les belles photos, à Papier Gachette pour m'avoir accompagné dans mon apprentissage de la sérigraphie, à ma soeur, ma mère et Aubane Houdre pour le design et à toutes celles et ceux qui participent et soutiennent de près ou de loin !

    Includes unlimited streaming of Sobre via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    ships out within 15 days

      €10 EUR or more 

     

  • Book/Magazine

    En complément de l’album, Nebbiu a écrit “ÀQVA le livre” pour plonger dans les souvenirs et émotions qui ont jalonné le voyage qu’ÀQVA raconte, et qui sont à l’origine des morceaux de l’album. Récit d'une fragilité devenue force. Un parcours non pas du combattant mais de chercheur de paix. À qui veut apprécier, livre et album, invite qui veut à mettre ses pas dans ceux de Nebbiu, dans ce chemin de vie qui mène vers un petit Ciel.

    Edition (très) limitée reliée artisanalement à l'atelier associatif Papier Gachette à Strasbourg. Pour tout achat en précommande vous débloquerez l'accès exclusif à un jeu de piste crée uniquement pour l'occasion pour découvrir l'album en avant-première dans les rues de Strasbourg.

    Envoi ou remise en main propre sur Strasbourg, dans l'idéal à la release party le samedi 29 avril 20h au bar "le local", tout le monde est invité et l'entrée sera à prix libre).
    ... more
    ships out within 10 days
    edition of 50 

      €10 EUR or more 

     

1.
Qui j'suis vraiment ? Qu'est c'qui m'définit est-ce qu'en Réalité je suis unique ? Qu'est ce qui fait l'homme Est ce la tunique ? La silhouette, le talent Le sourire ou bien la naissance ? Étant donné qu'je suis c'que j'chante Les questions sont les mêmes pour ma musique. Soit une belle personne, 1 Travaille à l'école, 2 J'ai grandi avec ces deux Principes dans ma caboche Hein À ceux qu'ont beaucoup reçu On demandera beaucoup J'ai beaucoup reçu Alors pourquoi j'appelle au secours ? J'écrase sous la pression des choix qu'j'fais pas Y'a tout sauf la paix le silence en moi Je répète sans comprendre, les conseils qu'on me donne Les modèles les exemples et tous les saints me donnent le tournis Qui qu'je sois j'suis capable de grandes choses C'est sûr ouais Mmm Pour ça j'dois sortir des boîtes m'en rendre compte Me trouver Mmm Tous les modèles les exemples restent des humains Mmm C'est sur ça prendra du temps pour trouver mon propre chemin Mais... Qui qu'je sois j'suis capable de grandes choses C'est sûr ouais Mmmm Pour ça j'dois sortir des boîtes m'en rendre compte Me trouver Mmmm Je n'ai plus peur de demain depuis que j'ai deux mains Mmmm Mon av'nir à l'intérieur, chacun est appelé à être saint Qui je suis ? De quoi, j'ai envie ? Est-ce que j'fais c'que j'aime faire ou c'qu'un autre m'a mis dans la tête ? Suis-je lucide ? Est-c'que j'vis dans mes rêves ? Qu'est ce que j'attends des autres, Au lieu d'les laisser être ? Qui qu'je sois j'suis capable de grandes choses C'est sûr ouais Mmm Pour ça j'dois sortir des boîtes m'en rendre compte Me trouver Mmm Tous les modèles les exemples restent des humains Mmm C'est sur ça prendra du temps pour trouver mon propre chemin *Hors de sa zone de confort, le jeune homme a dû faire face à lui même. Traduire les inspirations, les paroles sacrées, dans sa propre vie et dans un langage qui n'use pas de mots. Lorsqu'il voit la beauté de fleurs que caresse le soleil, fasciné de ciels parés de tous les nuages, lorsqu'il sent son cœur battre, ses poumons se gonfler, alors il sent qu'il n'est rien, et qu'à la fois, il est tout. Il s'est trouvé. Façonné par l'art et le doute, il s'est trouvé avant tout parce qu'il s'est cherché.* Ok c'est bon maint'nant j'ai capté l'truc Ceux qui s'approprient l'vécu des autres Sans vécu, j'en ai par dessus la tête J'suis déçu d'moi même parce que j'suis Pareil, ridicule Y'a pas de mal à s'taire, si t'as rien à dire, Faut capter le problème avant tout agissement Pour se trouver pas de formule magique, de talisman Pose un peu ton tel, tu commenceras à vivre Je me répète, une vie saine est simple 6 5 4 3 2 1 Vas y commence enfin ! Les expériences des autres sont des livres Qui te guident dans tes choix et sur ton chemin Le mien je l'ai tracé au gré de rencontres, Tellement de gratitude, j'arrive pas à m'arrêter de dire merci Tellement de chance encore pas sür que je m'en rende compte C'est pareil pour ma musique pour ma vie. Mmmmm
2.
Viens on s'en va Pour un week end Pour un mois, pour une semaine L'essentiel c'est plus ce qu'on ressent Que le temps qui passe en lui même Quelques jours peuvent durer des années Et bien plus encore dans la mémoire Des années peuvent passer comme une erreur, Un moment d'inattention à regarder le futur Le passé le présent nous passe en dessous Du nez Voyager c'est subjectif Je reste loin de l'amnezia Un peu trop sensible Je me perd souvent dans les yeux De ceux qui me regardent J'y lis beaucoup de choses Quand j'y vois des larmes Une partie de moi perd le contrôle La vie est un théâtre où On joue souvent en impro Même le plus intègre des acteurs Joue bien plus d'un rôle On se croit libres comme la nage Mais la nage libre impose le crawl Ivres de bonheur dans la cage On s'perd parmi les autres, on synchronise On mise sur un cheval et confie le reste Au hasard en espérant que ça soit l'bon bah D'après moi c'est pas l'bon bail Je préfère miser sur moi Capable de bien d'mal Mais de beaucoup d'bien Ma conscience m'accompagne À coup de coup d'points Me voilà rassuré Eh eh eh Même si je suis sûrement manipulé Eh eh eh Toute la meute se croit à part Donc est elle vraiment à part ? Tant qu'resteront les masques il n'y aura pas de pardon Pourquoi se perdre en indignation ? Monsieur est énervé Le grand changement est discret Il se nourrit d'action (Refrain) Viens on s'en va On éteint nos téléphones Viens on s'en va On verra bien c'qui s'passe Viens on s'en va Allez allez vient on sort Viens on s'en va Ouvrons les yeux Enlevons ce masque Hors ligne Le vrai voyage c'est être Hors ligne Le vrai voyage c'est être Hors ligne Le vrai voyage c'est être Hors ligne J'étouffe sur les réseaux J'étouffe dans les aéroports Jusque dans ma maison dans mon téléphone Je n'suis qu'un gros, porc Qu'on engraisse de pubs De même de, vidéos de merde Il est où tout ce temps que j'perd ? Qui me le rendra ? La femme dont rêve mes draps n'est plus qu'des vus sur whatsapp Messenger Ça me rendra fou Où p'têtre que je n'parle que de ses photos C'est tellement flou Le temps c'est de l'argent pourquoi personne Ne demande à ce qu'on le renfloue ? L'imaginaire va trop vite Instagram la new aphrodite On nous parle de méditation Ou fond il faut juste de l'ennui Le téléphone me vole mes nuits À force la vrai vie m'ennuie Presque On refuse les vrais sensations En cherchant l'ivresse Comment définir le voyage ? Prendre l'avion et partir loin ? Poster un tas d'photos Et raconter à quel point c'était bien ? Nan J'suis tenace comme le chiendent J'arrête pas j'ai les mains d'dans Ma vie a changé le jour où J'ai appris à en faire bon usage J'ai lâché mon tel pour quelques instants Au profit de casseroles de bêches de rateaux Et de claquements d'enthousiasme car, la beauté est partout Quand on lui sourit Le voyage commence pas à Orly, mais hors ligne Viens on s'en va On éteint nos téléphones Viens on s'en va On verra bien c'qui s'passe Viens on s'en va Allez allez vient on sort Viens on s'en va Ouvrons les yeux Enlevons ce masque Hors ligne Le vrai voyage c'est être Hors ligne Le vrai voyage c'est être Hors ligne Le vrai voyage c'est être Hors ligne
3.
Développement durable C'est un oxymore "Ouvre le dico" T'as pas 4 heures Pour disserter Moi non plus C'est maxi mort Ok J'veux bien m'charger D'un p'tit résumé Promis j'ferai au plus court Pour éviter qu'tu t'endormes Numéro uno Il faut du boulot Pour s'occuper Ou pour remplir le frigo ? Pas l'temps pour toi 8h par jour ? Quel temps peux tu encore consacrer aux autres ? La routine, n'a pas la côte Qu'est ce que la routine ? Sors de chez toi, marche, fais c'qui t'motive Ça dépend pas d'l'endroit mais d'la volonté S'il le faut change de job Numéro due TU ES DOUÉ qui que tu sois Qu'importe d'où tu viennes Ce qu'on t'as dis Les mots qu'on t'assène Une question : quel est ton domaine ? La pression d'réussir c'est très français Besoin de reconnaissance typique d'un système malade On fait pas avancer ceux qu'on traite d'incapables Qu'on stigmatise Ca m'amène à mon numéro trois Par d'éternelles palabres on cristallise des situations déplorables au lieu d'agir On remplace les pensées saines Par pub besoins fictifs pour des dollars Solution simplissime mais sans intérêt : Sooooors De ta zone de confort T'endors pas ouvre tes yeux ton coeur Devient fooooort Fais au mieux avec c'que t'es C'que t'as Y'a tout c'qui faut Dans tes entrailles En un mot soit Sobre Pourquoi toujours croissance ? À quoi sert toujours plus d'argent ? Ou ça mène et est ce que ça rend Toujours plus heureux ? Pourquoi vouloir être le plus grand ? Le plus riche et tout le pouvoir ? Le système marche par ça donc ne dit pas Que la clé du bonheur c'est le partage Pourquoi lobby manger Nous dit comment on doit manger ? Pourquoi pourquoi lobby bouger Nous dit comment on doit bouger ? On croit qu'la solution c'est le problème C'est confortable mais ça sert à R Le développement durable c'est pareil Croissance tue faisons marche arrière Sooooors De ta zone de confort T'endors pas ouvre tes yeux ton coeur Devient fooooort Fais au mieux avec c'que t'es C'que t'as Y'a tout c'qui faut Dans tes entrailles En un mot soit Sobre !
4.
On veut du changement Maintenant On étouffe dans notre carcan N'entendez pas de vengeance On est tous dans le même camp Les gants blancs Langues de bois Mensonges, promesses, paquets verts C'est fatiguant franchement il est plus que grand temps que ça s'arrête Et pendant Qu'des gens crèvent, dans les rues sous les fenêtres de nos lieux d'vacances Se noient dans la mer dans laquelle on s'baigne Nous on fait semblant On dépense une énergie immense à faire comme si y'en avait pas au lieu de résoudre le problème Allô les dirigeants Ici jeunesse révoltée Être milliardaire c'est votre but Et c'qui détruit la société La richesse véritable est mentale Arrêtez de dire "c'est compliqué" Soyez honnêtes, c'est du respect Dites plutôt "C'est pas rentable" Bla Bla Bla Bla Bla Des discours on en a plein la tête J'viens d'lire 200 pages L'info cruciale en 201ème On aime tellement les catastrophes On provoque et on imite Avalanches de paroles Et vagues de mails comme un tsunami *On veut du changement* *On veut du changement* *On veut du changement* *On veut du changement* On a fondé les institutions Pour aider les citoyens Pourquoi elles cherchent à gagner plus d'argent Par n'importe quel moyen ? À l'image de beaucoup d'choses Le but c'est d'pas être transparent Par chance ne pas être transparent Aux yeux d'la loi c'est transparent Système centralisé Désolé Paris c'est pas la province Arrêtez d'niveler par le bas Responsabilisez les citoyens L'système éducatif craque Qu'est ce que ça veut dire le bac, Depuis les quotas ? Le prof est bouffon si l'élève est roi ! L'orientation doit pas être qu'en fonction des capacités 2 ans d'prépa, 3 d'ingé Tu voulais pas être boulanger ? Tant de temps d'argent gâché Pour s'rendre compte d'la valeur du temps Big up les métiers manuels Aussi utiles qu'satisfaisants Pour être honnête je n'attend pas grand chose De bon des politiques On doit aller à gauche on va à droite et on s'en félicite Ceux qui décident sont pas ceux qui savent On cherche sans cesse un responsable Une excuse, jamais de courage "Voilà pourquoi on avance pas" *On veut du changement* *On veut du changement* Dire c'qui va pas c'est facile Tant mieux j'suis pas la pour ça Il a fallu une pandémie Pour qu'on écoute les scientifiques Je blâme personne, prône le dialogue Dur d'être lucide au creux d'la crise Manque retenue, humilité Trop de libertés est liberticide J'crois en les assos Démarches locales L'amour, les bonnes intentions Avoir, pouvoir, savoir Faiblesse de l'homme Ça donne la corruption Marche sur la tête Dans ce monde qui marche sur la tête Tu seras dans l'bon sens T'as juste à t'fier À faire confiance à ton amour de l'autre J'appelle à changer d'vie humblement Change de cœur et de regard On va nulle part sans sourire Ça résume l'album de Népal Au service des lois qu'on a créées Finira-t-on morts sous les balles D'armes qu'on aura vendues Tué.e.s par le monstre qu'on créé ?
5.
Angoissé.e Stressé.e Complexé.e Pressé.e Emporté.e Coulé.e Blessé.e Remonter... À la surface ! Gonfleeeeer Les poumons En entiiiiiierr Traverser Les mailles du filet x2 Survoler Respirer Sentir La petite voix qui dit Comment tu t'sens ? De quoi, t'as le plus envie ? Comment tu sens, les autres ? Comment leur faire plaisir ? Qu'importe les tracas du monde Je ne douterai plus de qui j'suis Je vois mieux depuis que j'ai fermé les yeux et ressenti Je me suis trouvé ! *Fais confiance à ton feeling* Je n'ai plus rien à prouver *plus peur de vivre ma vie* Juste ma conscience à écouter Prier Pour ne plus être ni jamais me laisser anesthésier Répandre la paix Remonter Répondre à l'appel Gonfleeeeer Les poumons En entiiiiiierr Traverser Les mailles du filet x2 Gonfleeeeer Les poumons En entiiiiiierr Traverser Les mailles du filet x2
6.
J'erre dans la pièce J'ai la tête chaude J'me sens plus fatigué qu'avant la sieste Et ma tête cause, Raconte des histoires de plus en plus vieilles J'arrive pas à la faire taire Dans cet état j'me connais Pas de mystère je vais finir par écrire queq' chose Mes yeux s'accrochent, à la dernière étagère Entrent dans l'alcôve, Celle qui était trop haute pour la curiosité d'un jeune gosse Parmi les livres je vois une petite tranche jaune Je l'attrape et me demande quelle est cette étanche chose ? Je me calme, un, sourire délicat a trouvé Sa place, sur mon visage, écrire me fait tellement d'bien Ça m'repose sans cesse la question : "qui les écoute si mes pensées c'est moi ?" Plus que thérapeutique mieux qu'le destin c'est le début d'mon chemin J'me shoote à une liqueur triste, Mélancolique Ouvre les bocaux de passions Fanées trop tôt Des relations que j'ai nouées Dont il reste les vieux os Comment a fait pour atterrir sur mes genoux cet album photo ? Oooh Un sourire, une image, un voyage, tourne Nouvelle page, un défunt, un naufrage, tourne Un goûter, dentifrice, paysage, tourne Un camping, un musée, une glace, tourne Grands parents, grand amour, tourne Nouvelle page, jaunie par le temps tourne Photo écornée, cœur pas épargné tourne Études, jeunesse, soirée, toi Canicule, photo noire, j'voulais prendre les étoiles Désert, mer, ciel, océan Vélo, marche, nouveaux personnages, j'aurai en- vie d'y rev'nir mais c'est vain chaque moment est unique Resto, petit cœur, petit temps tourne Soleil, pluie qui tombe comme sur la peau tendue d'un tambour Coup d'vent, petite fleur, canaux d'Hambourg Puis famille, rencontres, chemin d'grâce Et puis des pages blanches Oooh Quelle évolution heureusement, que cet album existe C'est bon de s'rappeler À quel point un jour mon cœur était p'tit Mesurer le chemin parcouru Se rappeler d'où l'on vient Sans pour autant fantasmer les paradis perdus J'mélange les cartes du jeu Lance les dés panse mes plaies Qu'importe la carte tirée face tombée J'l'apprécie et ça m'va Cet état d'esprit est ma planche Les prochaines pages blanches sont les vagues Et je surf surf surf suuuurf Les pages les plus noires j'les aime Aussi Elles font pas moins partie de mon histoire Les murs de mon être sont carrelés D'ex votos Toi, que j'ai dû apprendre à appeler mon ex P'têtre un peu trop tôt, et tous les autres Je suis fier de vous y avoir, dans mon album photo.
7.
Récemment, J’ai eu la chance de faire partie des privilégiés, pour qui le confinement lié à la pandémie a pu faire l’effet d’une pause, une respiration à l’échelle de la vie. Dans un doux silence, mes contemplations du ciel ont réfléchi mon regard vers l’intérieur de moi-même. Qui était-je avant cette pause ? Qui suis-je maintenant, et qui je veux être après ? Dans tous les chantiers, chacun a sa part, en fonction de ce qu’il est et de ce qu’il a reçu. D’abord, où j'en suis dans ma propre construction ? Et ensuite, quelle est ma part dans le chantier du monde dans lequel je veux vivre ? Ces questions ont amené la notion d’engagement dans mon paysage. Comment on s’engage ? Avant tout, pour une cause. Qui nous touche, qui fait suffisamment sens pour nous pour qu’on puisse accepter de la défendre face à une adversité plus ou moins raisonnable. De l’adversité, c’est en premier lieu en nous-même qu’on en trouve. On fait de son mieux pour être cohérents avec le message qu'on cherche à transmettre, parce que des paroles sont bien peu de choses sans actes. Et bien souvent, on transmet bien mieux en agissant qu'en parlant. On ne peut qu’inviter quelqu’un à changer son regard sur quelque chose, sa manière de vivre. Parce que seule lui ou elle a le pouvoir de le faire, l’envie, et on serait bien les premiers à se braquer si on nous forçait à adopter une opinion, une habitude, quand bien même ce serait pour notre bien. L’imperfection qui nous lie tous appelle au respect et à la tolérance. Tous les extrêmes sont mauvais, et je pense qu’il n’y a pas plus de sens à défendre une cause, aussi louable soit-elle, de manière bornée et extrême, que de vouloir la démolir, de manière tout aussi bornée et extrême. Afin d’échapper à ces postures, il y a d’abord l’écoute. Pas une écoute, feinte, qui attend à peine que quelqu’un ait fini de parler pour lui imposer qu’on a forcément raison. Non. Je parle d’une écoute entière, des yeux et des oreilles. Qu’est-ce que l’autre me dit, et pourquoi pense-t-il ça ? A sa place, je dirais peut-être la même chose ? Ensuite, il y a l’humilité. Avec ou sans cravate, il est infiniment précieux de savoir reconnaître qu’on a eu tort. Qu’on a tort. Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis ! Qui, sur Terre, sait tout ? Personne. Alors arrêtons d’exiger de nous et des autres de tout savoir, prévoir, et apprenons à dire des mots véritablement magiques : « je ne sais pas ». Plutôt que de mentir. Sur quelque chose de vrai, d’honnête et de clair, on peut construire. Cette clarté commence dans l’usage qu’on a des mots. Dans ceux qu’on arrête de marteler aveuglément… et dans ceux qu’on arrête de cacher. Croissance, croissance, croissance. Consommer. Acheter 3 voitures, 5 téléphones, 10 sacs, 50 T-shirts. Posséder, montrer. Augmenter les gains, diminuer les dépenses, qu’importe les conséquences, sur l’environnement, les gens, tant qu’elles sont loin de nous, on n’y réfléchit pas. Des gens sont d’ailleurs formés et payés pour qu’on n’y réfléchisse pas, c’est un métier. Bullshit jobs à en perdre tout sens. Dévalorisation et mépris des métiers élémentaires, l’apprentissage, les seuls qui savent encore se servir de leurs mains et qui en ont, justement, du sens. Rêver d’argent, de luxe, confondre ça avec le bonheur. Mettre en doute, se moquer et finalement oublier ce qui nous bouscule. Croire en ce qui nous arrange, ce qui nous conforte. Manipuler, tronquer, gonfler nos réussites et les exhiber, toujours camoufler nos faiblesses, nos failles et nos défauts, chacun de notre côté comme si personne n’en avait, alors que c’est nous, aussi. La croissance, à la base, est-ce que ce n’est pas fondamentalement la peur de manquer ? Une volonté d’accumuler individuellement , qui nous éloigne de l’autre et n’imagine pas le partage, dans une jungle inégale par nature, car on peut y naître Lion, ou agneau. L’autre, on en a peur, jusqu’à ce qu’on apprenne à le connaître. Un monde qui ne croît pas vous paraît impossible ? Quand avez-vous entendu pour la dernière fois la possibilité de « décroître » ? Récemment, à la télé, dans les journaux à la radio ? Est-ce qu’on ne serait pas collectivement dans une posture extrême et bornée, à n’envisager que de croître, toujours, aveuglément sans même oser parler de décroissance, de l’envisager ou d’y réfléchir ? A l’évidence, une exploitation toujours « croissante » de ressources comptées et finies, qui déclinent et ne se renouvellent pas assez rapidement, ne peut pas durer. On creuse toujours plus profond, toujours plus fort à la recherche de pétrole, de charbon et d’énergies fossiles en général, créant des guerres qui ne disent pas leurs noms, on utilise des techniques toujours plus perfectionnées, dont on finance la recherche. Et malgré tout, ces ressources déclinent, pompées, consommées, de plus en plus inaccessibles. Sur l’exploitation de ces énergies formidables de puissance, notre modèle de société repose instablement. Et quand il n’y en aura plus ? Cet horizon est plus proche qu’on ne veut le croire. Le choc est inévitable, et il est question aujourd’hui de l’atténuer, et non pas de l’éviter. Les mots sont importants, parce qu’ils ont le pouvoir de nous conforter ou au contraire de nous sortir d’un déni, lorsqu’on veut bien les entendre. Pour aborder cette question d’atténuation, il est nécessaire de prendre du recul et de sans cesse remettre en question ce qu’on est, ce qu’on fait, en essayant d’aller toujours plus loin. Avec mesure, parce qu'à l’inverse de ce qu’on aime aussi croire, parce que ça serait plus facile, rien n’est 100% bon ou 100% mauvais. Si foncer à 200km/h dans un mur ne fait pas moins de dégâts en voiture électrique qu’en voiture à essence, c’est peut-être la voiture en elle-même qu’il faut remettre en question, et non pas son moyen de propulsion. Posséder, avoir, savoir deux fois plus nous rend-t-il deux fois plus heureux ? Le PIB, considéré comme un indicateur de bien-être, suppose que chaque transaction monétaire y contribue, considère l'épuisement du capital naturel comme un revenu, augmente avec les activités polluantes, puis à nouveau avec les activités de dépollution. Le PIB, qui traite le crime, le divorce et les catastrophes naturelles comme des gains économiques. N’est-il pas devenu un indicateur totalement caduque pour rendre compte… du bien-être? Une maison écologique, c’est une maison avec des panneaux solaires dernier cri, ou simplement une maison qui consomme peu ? Et l’écologie, d’ailleurs. C’est plutôt de l’austérité, de la privation ? ou la redécouverte de plaisirs et satisfactions simples, atteignables, l’éloge de la lenteur et de la sobriété ? Une pause sur le chemin de la puissance qui invite plutôt à avancer sur celui de la sagesse ? Le début d’un projet social basé sur le partage, le bien-être et les biens plutôt que sur l’argent et la propriété privée. Et la pub, telle qu’elle est actuellement ? Est-ce que c’est une invitation à la créativité et au partage ? A la sobriété et au bien-être ? Ou plutôt une exhortation omniprésente, insidieuse, à consommer toujours plus en nous faisant croire, en nous rassurant, afin de faire croître les chiffres, un matraquage organisé, manipulateur, encourageant notre désir malsain de posséder, notre orgueil, comme si ce que nous possédons nous définissait. La pub, premier rouage d’une économie qui entre en crise, lorsque les gens n’achètent que ce dont ils ont besoin… Et si on contrôlait un peu plus ce qui nous contrôle ? Prenons du recul. Comment on s’engage ? En cet instant, dans cette société, rien que de dire « décroissance soutenable », d’évoquer cette alternative qu’on entend si peu, d’en parler, afin que d’autres peut-être ensuite en parlent, je crois que ça fait de moi quelqu’un d’engagé. On en entend si peu parler, comme des autres alternatives, au PIB, à la pub, ou à tout ce qui maintient la société telle qu’elle s’est construite et telle qu’elle est actuellement, que je crois qu’elle est dans un premier temps plus facile à définir par ce qu’elle n’est pas. La « décroissance soutenable », est-ce que c’est la déchéance de la société, le retour à l’âge de pierre et la vulnérabilité économique et énergétique ? Ou plutôt la diminution dès maintenant, pas à pas, de notre totale et malsaine dépendance aux énergies fossiles. Des engagements sont pris et un grand nombre d’actions concrètes sont mises en place localement par des associations, des gens qui se bougent. C’est chouette, mais c’est une diminution plus soutenue que ce que prône la politique actuellement qu’il faudrait pour être à la hauteur des enjeux et constats scientifiques. Pas à pas, décentraliser et diversifier les productions d’énergies, de denrées, afin de rendre les systèmes d’approvisionnement plus flexibles, à taille humaine. Se réapproprier les savoir-faire. Penser plutôt à réparer et réutiliser plutôt que de consommer ou recycler, ce qui consomme encore une fois de l’énergie et des ressources. Changer de paradigme. Tout cela va de paire avec la sobriété, qui consiste à consommer moins, et pas autre chose tout en continuant à croître comme le suggère le mirage du développement durable. Si le monde entier aspirait à vivre comme un européen ou un nord-américain, par exemple, quelque soient les ressources consommées, elles viendraient à manquer, puisque c’est le mode de vie en lui-même qui est trop gourmand et exubérant. La décroissance soutenable, je crois que c’est une solution bien plus à faire que toute faite, qui requiert du courage et des choix difficiles. Une sorte de toile blanche à peindre collectivement, à coups de doutes sains, de patience, de satisfactions et d'insatisfactions comme dans tout processus créatif, afin d'inventer ou réinventer, changer. Partager. Arrêter de vouloir tout compter, chiffrer, contrôler. Car tout n’est pas comptable, chiffrable, ou contrôlable. Parler, réfléchir, c’est nécessaire et il faut prendre le temps pour ça. Mais quand on aura assez parlé, réfléchi, théorisé, en discours, en musique, qu’importe. Il faudra agir, parce que c’est dans l’action que tout changement commence vraiment. « Sobre ». Ces textes sont les derniers que j’ai écrits. Avec ce projet je marque une cassure dans la chronologie de mes projets musicaux. Parce que j’ai senti que c’était maintenant et que ça ne pouvait pas attendre. Humblement, je vous encourage à prendre le temps vous aussi. Essayer, ne serait-ce qu’une fois d’arrêter de courir partout comme c’est la norme actuellement, à vous écouter, respirer, regarder à l’intérieur et avant tout tisser ou retisser le lien avec vous-même. Parce que c'est essentiel. Alors, peut être que vous trouverez vos propres réponses à toutes les questions que j’ai eu à cœur de soulever dans ce long partage, et que ça vous donnera peut-être aussi envie de changer, d’agir, à votre humble mesure. Merci de m’avoir écouté.

about

Je vous présente Sobre, dont je suis tout particulièrement fier parce que je le considère comme ma première sortie à la fois aboutie artistiquement, et en phase avec ce que j'imaginais faire lorsque j'ai commencé à faire de la musique.

Mélanger notes, rythmes, flows avec ma sensibilité à la crise climatique qui nous attend (oups), c'était un challenge qui aura finalement pris cette forme, j'en suis très heureux.

Pour vous donner une idée par rapport aux prix :
1 euro - symbolique
5 euro - soutien
10 euro et plus - énorme soutien

Quoi que vous choisissiez, le soutien est énorme, tant au niveau moral que financier !

Un grand merci !

credits

released June 11, 2021

license

all rights reserved

tags

about

Nebbiu Strasbourg, France

Vous êtes au bon endroit si vous souhaitez donner un petit coup de pouce financier à l'aventure Nebbiu !

Ce que tu ressens au fond. Je partage ce que j'ai la chance de vivre, ce qui m'inspire, en streaming pour la musique et aussi en images sur ma chaîne YouTube.
... more

contact / help

Contact Nebbiu

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this album or account